Réussir un projet Lean Six Sigma
L’efficacité et la réussite des démarches Lean Six Sigma proviennent en bonne partie de l’intégration des pratiques et outils clés du management de projet.Un management de projet efficace
Les outils et les méthodes du Lean Six Sigma dans le cadre d’une démarche DMAIC (Définir, Mesurer, Analyser, Innover, Contrôler), s’appliquent à couvrir les principaux risques classiques d’échec de la conduite de projet : besoins du commanditaire du projet mal identifiés, objectifs insuffisamment définis, ressources et compétences nécessaires non disponibles.
Voici les points clés et les risques :
- Définition et lancement du projet : le travail sur la charte projet permet de cadrer clairement le projet. Les enjeux et objectifs sont précisément définis, les parties prenantes du projet sont identifiées et leurs niveaux d’engagement évalués, le niveau de disponibilité des ressources est précisé. Les risques, contraintes et facteurs clés de succès du projet sont recensés et hiérarchisés.
- Retour sur investissement (ROI) : le retour sur investissement du projet est mis en évidence dans la phase «Définir». La nécessité de faire valider cet aspect financier par la fonction contrôle de gestion garantit la rigueur de l’évaluation et l’engagement des décideurs.
- Compétences du chef de projet : les chefs de projet d’amélioration par percée Lean Six Sigma (Green belt ou Black Belt) sont formés à l’approche DMAIC et aux outils utilisés. La réussite du projet repose en grande partie sur la capacité du chef de projet à utiliser les outils et méthodes à bon escient.
- Engagement du management : la structure « Sponsor / Champion » assure une implication claire des décideurs dans le projet. Les managers qui devront prendre des décisions tout au long du projet sont bien identifiés et leurs rôles clairement définis.
- Découpage en phases : les 5 phases du DMAIC (Définir, Mesurer, Analyser, Innover et Contrôler) permettent une démarche structurée, rigoureuse et progressive vers l’obtention des résultats. Elles facilitent la planification du projet et la maîtrise des délais.
- Respect de jalons bien définis : chaque fin de phase DMAIC donne lieu à une «revue de fin de phase» qui autorise ou non le passage à la phase suivante. Ces jalons constituent autant de «cliquets anti-retour» qui garantissent l’avancement du projet et l’aboutissement des actions d’amélioration.
- Livrables clairement définis : dans chaque phase du DMAIC, les outils du Lean Six Sigma servent à produire des éléments concrets : voix du client (VOC), cadrage du processus (SIPOC), logigramme du processus, rapports d’analyse statistique, matrice de choix de solutions, etc.
Associer un management de projet structuré et les phases et outils du DMAIC sont des garanties de réussite des projets Lean Six Sigma.